Dans tout le pays et dans de nombreuses villes de la région, des rassemblements à l’appel de plusieurs organisations politiques, syndicales et associatives ont eu lieu et sont encore envisagés pour s’opposer au projet de loi Sécurité globale.

A Dijon, Nevers, Besançon, Dole, Lons le saunier, c’est déjà plusieurs centaines de salariés, citoyens qui se mobilisent contre ce projet de loi régressif

Pour la CGT, comme pour de nombreuses associations et organisations, il s’agit là d’un cran supplémentaire gravi par le gouvernement dans la remise en cause de la liberté de manifester. L’utilisation de caméras et drones permettant la reconnaissance faciale des militants lors de manifestations constitue un outil supplémentaire de surveillance généralisée.

Nous ne sommes pas dupes, ces dispositifs n’ont pas vocation à protéger la population ou à contribuer à la pacification des manifestations mais à faciliter la répression des militants et à intensifier les pratiques de nassage, de gaz et grenades lacrymogènes.

Par ailleurs, les entreprises de sécurité privée se voient habilitées à exercer des missions de service public. Les polices municipales se voient dotées de prérogatives importantes qui relèvent pourtant des missions de l’État et, ce, à titre expérimental pour une durée de 3 ans. La liste des infractions qu’elle pourra constater est élargie (usage de stupéfiants, conduite sans permis, vente à la sauvette, dégradations, etc.), elle pourra participer à la sécurisation des manifestations culturelles, sportives et récréatives.

Cet ensemble de dispositions concourt à un processus de privatisation à peine déguisée qui remet en cause les principes d’égalité. En 1789, la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen affirme le droit inaliénable à la sûreté qui protège les citoyens de l’arbitraire de l’État et l’immunise contre les arrestations ou les emprisonnements arbitraires. Aujourd’hui, la vision de la « sécurité », c’est précisément le contraire.

Le tout sécuritaire ne peut être la réponse à la crise que traverse notre société. Les solutions sont à trouver par une autre répartition des richesses, par une politique marquée du sceau de la justice et du progrès social et la mise à bas des politiques d’austérité menées ces dernières années par les gouvernements successifs.

Pour la CGT, la « sécurité » de demain doit être au service de toute la population et assurée par un service public uniforme sur tout le territoire ; dotée de moyens humains et matériels ; contrôlée par la population de façon démocratique et être garante de la devise de la République : Liberté – Égalité – Fraternité.

 

Rassemblements à venir

Besançon : Vendredi 27 novembre – 18h00 – Place Pasteur

Lons le Saunier : Samedi 28 novembre – 10H30 – place de la liberté

Dole : Samedi 28 novembre –  14H00 – Avenue de Lahr

Nevers : Samedi 28 novembre – 15h00 – Devant la préfecture

Auxerre : Mardi 1er décembre – 18h00 – Place de l’Arquebuse