L’ analyse de l’UD CGT du Territoire de Belfort
La direction du site, qui emploie 4.300 personnes au total, a communiqué les modalités du plan social annoncé il y a quelques mois par le conglomérat américain. C’est environ un quart des effectifs du site belfortain qui sont concernés par ces suppressions de postes. Dans le détail, la division turbines à gaz perdrait 792 emplois sur les 1.900 salariés que comptent les usines de Belfort et Bourogne (Territoire de Belfort). S’y ajouteraient 252 suppressions de postes dans les services supports, dont une partie au siège de Boulogne-Billancourt, près de Paris.
Alors qu’il y aurait besoin d’investissements massifs et des embauches dans la filière industrielle énergétique, plus de 1000 emplois sont menacés contrairement aux promesses faites ! La direction de Général Electric vient d’annoncer son plan de profitabilité maximum pour les actionnaires. Dores et déjà annoncé : 1050 emplois devant être supprimés pour le seul site de Belfort et Bourogne. Ce vaste plan à rentabilité financière élevée montre que GE cherche 800 millions d’Euros pour financer la dette des dividendes versés aux actionnaires. Cet argent en grande partie public (CICE, exonérations fiscales…) doit servir au développement de l’emploi et être investit dans des capacités productives, dans la recherche et le développement. Concernant le Territoire de Belfort ce plan concerne 792 emplois sur les 1800 que compte l’activité GAZ. Avec déjà 251 départs depuis le début de l’année c’est une fermeture qui ne dit pas son nom! Sans oublier les 252 emplois concernant des services administratifs également sur Belfort. Après la vente de la partie énergie d’Alstom, Macron et le patronat démontrent leur envie de brader l’indépendance énergétique de la France en sacrifiant sur l’hôtel de la finance des décennies de savoir-faire et compétences dans la fabrication de turbine à gaz. La CGT annonçait déjà à l’époque les conséquences pour le devenir industriel et l’emploi. La turbine à gaz a de l’avenir, c’est le meilleur complément du renouvelable. Tous les experts du secteur disent qu’il va progresser de 2,5 % par an. Ce n’est pas du tout le moment de licencier, au contraire. Les creux du marché cyclique doivent servir à l’investissement dans le renouvellement du parc machine et l’investissement dans les compétences. General Electric fait toujours la course au cash. Or, la Commission européenne a mis 130 milliards d’euros pour développer l’éolien en mer. GE se concentre donc sur le renouvelable, pour capter toujours plus d’argent public, sans prendre en compte les besoins de la filière énergétique pour la réponse aux besoins des usagers. L’entreprise se concentre sur un «capitalisme vert» faussement écologique!
Dans un contexte mondial où les besoins sont en constante progression, le mix énergétique peut répondre aux besoins nous exigeons l’embauche massive pour maintenir les compétences et les capacités de production. La turbine à gaz a un avenir qui peut encore être amélioré par la recherche et le développement. Là encore, localement nous avons des atouts !
Interview du secrétaire général de l’UD, Damien Pagnoncelli
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