Communiqué de la CGT du Jura du 9 décembre, à l’issue du jugement 

Procès Jean-Christophe BREUIL/SMOBY.

« La CGT a pris connaissance du rendu de jugement du procès de l’ancien PDG de SMOBY. Jean-Christophe BREUIL et de ses co-prévenus.

Ce jugement n’est pas même à la hauteur des réquisitions du Procureur de la République.

Les sommes réclamées à Jean-Christophe BREUIL sont indécentes (2,5 millions, soit le Chalet d’Avoriaz bien mal acquis) au regard des dizaines de millions spoliés aux salarié-es sur le fruit de leur travail, alors que la grande majorité de ceux et celle-ci se sont retrouvé-es à la porte (800 personnes), avec des drames humains à la clef, comme c’est toujours le cas lors de la fermeture d’une entreprise.

A aucun moment, lors du procès, Jean-Christophe BREUIL n’a eu un mot pour les victimes de ses malversations financières : pas un remord, pas une larme, ne serait-ce de crocodile.

Le jugement qui vient d’être prononcé renvoie une image plutôt négative de la justice des hommes, qui n’a plus grand-chose d’humain. Le rejet de notre partie civile, nous apparaît comme un affichage de cette inhumanité vis-à-vis des victimes.

La délinquance en col blanc, les patrons voyous, semblent épargnés par une justice qui se montre beaucoup plus sévère envers certains manifestants pour des faits qui pourraient nous sembler moins graves, en tout cas non prémédités.

Au regard de la mobilisation enclenchée depuis jeudi 5 décembre, mobilisation qui va bien au-delà de la question des retraites et laisse poindre le mécontentement grandissant face à une société de moins en moins juste et qui maltraite ses plus faibles, nous nous interrogeons sur le sens et le but, de ce qui pourrait apparaître comme un pamphlet du point de vue des citoyennes honnêtes. »